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Antananarivo, appelé familièrement Tanà, n’est plus un passage obligé pour atterrir à Madagascar. Les compagnies aériennes proposent des vols, directs ou avec escales, en provenance de l’Europe vers les destinations populaires telles que Nosy-Be, Fort-Dauphin, Antsiranana, Tamatave, Sainte-Marie.
Toutefois, la capitale mérite un détour. Elle recèle de sites touristiques marquant l’Histoire de Madagascar et du peuple malgache. La ville incarne par ailleurs la culture des hautes terres, différente de celle des régions côtières, notamment en architecture. Enfin, se balader à Tanà permet à l’étranger de saisir la réalité paradoxale de la société malgache.
En effet, la fracture sociale est bien présente dans les rues. D’un côté, les trottoirs abritent les personnes sans domicile fixe se livrant à la mendicité et celles qui essaient de survivre en devenant marchands ambulants. De l’autre côté, la population aisée s’approprie des routes au volant de leurs voitures européennes flambant neuves, souvent coincées dans un embouteillage monstre ! Au milieu de ce tableau clair-obscur, la minorité issue de la classe moyenne, vulnérable, atténue tant bien que mal le contraste.
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Mahajanga
Mahajanga, destination prisée des tananariviens, est une ville située au Nord-Ouest de l'île. Le soleil y brille pratiquement toute l’année. Tous les hôtels affichent complet pendant les périodes estivales. Aussi est-il judicieux de réserver à l'avance l’hébergement pour être certain de pouvoir dormir dans un lit pourvu de draps et d’oreillers propres, après une longue route. Le voyage en voiture dure en effet 12 heures pour 550 kilomètres de route nationale essaimée par-ci par là de nids de poule.
La ville n'offre pas d'attraits touristiques particuliers, hormis un immense baobab, véritable emblème, qui trône en front de mer. Cependant, Mahajanga est intéressant de par sa culture cosmopolite. L'architecture offre un charme dépaysant. Les vestiges coloniaux côtoient les anciens comptoirs arabes et indiens. Malheureusement, ces édifices vétustes et laissées à l'abandon menacent de disparaître.
Côté pratique, la restauration s'adapte à tous les budgets. Enfin, la tradition veut que le soir, les gens se promènent en bord de mer. Des gargotes provisoires y leur proposent des brochettes de viande, de manioc et de patates douces grillés, des nems, des samos, des beignets, des achards de papaye ou de carottes, le tout arrosé de boissons locales. Les soirées peuvent être ponctuées d’animations culturelles.
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Nosy-Be est le site le plus connu de Madagascar. Autrefois sublimé par la senteur des ylang-ylang qui chatouillait les narines dès la descente de l’avion, l’île de beauté malgache a un peu perdu de son authenticité, aujourd’hui. En effet, le développement du tourisme a apporté son lot de pollutions : la pollution visuelle, le bruit, la pollution de l’eau et les constructions mal contrôlées sans parler du tourisme sexuel.
Nosy-Be demeure tout de même une destination incontournable. Certains paysages restent idylliques et valent le coup d’œil ! Andilana, Belvedère, Mont Passot, la Réserve naturelle de Lokobe. Ne pas rater les excursions dans les îlots avoisinantes qui offrent des paysages de carte postale par excellence ! : Nosy Komba, Nosy Sakatia, Nosy Tanikely, Nosy Faly, Nosy Mitsio et Nosy Iranja.
Nosy-Be est desservi par quelques compagnies aériennes. Il est également accessible par la route en prenant la Route Nationale 6 et en comptant environ 14 heures de trajet entre Antananarivo et le port d’Ankify. De là, il faut louer des bacs et débarquer au port de Hell-ville au bout d’1h30 de traversée.
En ce qui concerne l’hébergement, les tarifs semblent plus raisonnables à Hell-ville qu’en bord de mer. Malgré la différence de prix, nous préférons toutefois le cadre des stations balnéaires et avons jeté notre dévolu sur Ambatoloaka. La qualité, du reste, ne justifie pas souvent le prix chez certains hôteliers.
Après une expérience mitigée dans une chambre au mobilier rudimentaire et désuet, nous dénichons, pour environ le même prix, un hôtel de charme doté d’une piscine posée face à la mer. Les chambres, double et familiale, sont pleines de couleurs, décorées avec goût et agrémentées de terrasse sur pilotis. Un copieux petit déjeuner y est servi le matin. En fin d’après-midi, on s’y détend, allongé sur une chaise longue ou se reposant dans un fauteuil suspendu. Et le soir, on y admire l’époustouflant coucher de soleil, tout en se laissant bercer par la musique de l’eau. A marée haute, la mer vient effleurer les poteaux de la terrasse. Un vrai paradis sur terre!
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Deuxième bourgade sur la Route Nationale 7 après Antsirabe, Ambositra est la capitale malgache de la sculpture en bois et de la marqueterie. Dans un quartier proche du centre administratif se trouve un groupement de magasins où les artisans exposent les fruits de leur travail. Ils y vendent aussi bien du mobilier, comme des chaises typiques, des tables basses, des coffres, que des articles de décoration, des objets à offrir ou des souvenirs. Les produits sont fabriqués en corne, en écaille, en raphia, en soie, en aluminium, en inox mais surtout en bois, en l’occurrence le palissandre. Les produits en bois de rose se raréfient, voire disparaissent des étalages. En effet, cet arbre d’une couleur violacée fait désormais parti des espèces protégées et est interdit à la commercialisation, du moins officiellement.
En outre, Ambositra figure dans les circuits proposés par les agences de voyage grâce à une communauté appelée Zafimaniry. A quelques kilomètres de la ville, ces villageois habitant dans des hameaux à flancs de montagne sont complètement isolés de la civilisation citadine. Leur savoir-faire du travail du bois se distingue par la sculpture originale de formes géométriques. L’UNESCO a inscrit l’art Zafimaniry au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Des professionnels du tourisme organisent des randonnées pour aller à la découverte de leur communauté et visiter leurs villages.
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