Antananarivo, appelé familièrement Tanà, n’est plus un passage obligé pour atterrir à Madagascar. Les compagnies aériennes proposent des vols, directs ou avec escales, en provenance de l’Europe vers les destinations populaires telles que Nosy-Be, Fort-Dauphin, Antsiranana, Tamatave, Sainte-Marie.

Toutefois, la capitale mérite un détour. Elle recèle de sites touristiques marquant l’Histoire de Madagascar et du peuple malgache. La ville incarne par ailleurs la culture des hautes terres, différente de celle des régions côtières, notamment en architecture. Enfin, se balader à Tanà permet à l’étranger de saisir la réalité paradoxale de la société malgache.

En effet, la fracture sociale est bien présente dans les rues. D’un côté, les trottoirs abritent les personnes sans domicile fixe se livrant à la mendicité et celles qui essaient de survivre en devenant marchands ambulants. De l’autre côté, la population aisée s’approprie des routes au volant de leurs voitures européennes flambant neuves, souvent coincées dans un embouteillage monstre ! Au milieu de ce tableau clair-obscur, la minorité issue de la classe moyenne, vulnérable, atténue tant bien que mal le contraste.